Nouveautés

Chers visiteurs, il y a enfin du nouveau sur mon site Jimdo!

Les rubriques Avertissement et Nouveautés, bien sûr, ont été mises à jour, le

Blog s'est enrichi d'une nouvelle page et apparaît la rubrique "Mémoires d'un nomade" qui comme son titre l'indique, a la prétention d'être le récir d'une histoire, la mienne !

Le Miel... Le Fiel

 

 

  Lundi 20 juillet 2009

  Le projet de site lancé en janvier a connu quelques retards et avatars...

Mais la vie de retraité n'est pas toujours un long fleuve transquille et ne devient pas administrateur de site et blogueur qui veut sans disposer de temps, de patience, d'idées aussi... pourquoi pas ?

   Et ne parlons pas des amis à qui il faut répondre présent quand cela est nécessaire.

  Quant à la famille, elle reste prioritaire, surtout quand il s'agit de marquer des évènements aussi importants qu'un mariage, un double-anniversaire qui compte, une vraie fête de famille, tout cela en France bien entendu, ce qui suppose des allers-retours entre ici et la Bretagne, et la Normandie, et les Charents, et Paris... tout cela prenant du temps, des kilomètres et de l'énergie.

 

   Donc voici venu le temps des vacances  des autres bien sûr puisque pour nous ce sont les grandes vacances toute l'année - et donc des après-midi relaxantes à l'abri du soleil (34° aujourd'hui mais 80% d'humidité), des soirées plus longues grâce à la médiocrité des programmes télé et au plaisir de profiter de la douceur de l'air de la nuit. Et donc voici venu le temps... du temps de reprendre la réalisation de ce site et l'écriture de quelques billets, le choix des meilleures photos pour leur mise en ligne et toutes ces choses qui ont envie d'être partagées.

 

   En forme d'avertissement pour le lecteur, ce billet n'a d'autre ambition que de prévenie que le plus souvent, il sera question d'hummeur : positive, ce sera le Miel, négative, ce sera le Fiel.

 

   Et pour faire bonne mesure, le prochain sera assaisonné au Fiel, et cela à cause d'un restaurateur qui m' a gâché... un dîner... et une nuit !

 

 

La galette du Croisic... à la Francfort !

 

 

   Jeudi 23 juillet 2009

   Donc, je disais qu'un restaurateur local m'avait gâché un dîner et une nuit.

 

   Oui, et il s'agit sans doute du pire qui puisse arriver au Breton que je suis : manger une "vraie" galette bretonne (si... si !) dans une crêperie qui se veut traditionnelle, avec une carte dont chaque préparation est référencée sous le nom d'une cité de Bretagne et dont le descriptif évoque bien ce que vous et moi avons eu l'occasion de déguster à Auray, Pordic, Roscoff ou St Cast (pour n'oublier aucune référence départementale) et y découvrir à la place de la traditionnelle saucisse... une Francfort "surfumée" à laquelle il ne manquait que... la moutarde !

 

   Arrêtons-nous un instant sur un fait incontestable (et ma belle-mère vous vous le confirmerait... c'est une référence) : la galette bretonne de base (mais je crois que la normande y ressemble avec sa propre saucisse d'origine contrôlée) est bien celle qui contient la bonne saucisse traditionnelle du pays de Rennes, celle qui a été amoureusement poëlée lentement pour rester moelleuse et fondre sous la dent sous sa couverture de sarrazin.

   Et justement, c'est à peu de choses près cette préparation que j'avais dégusté à la mi-mai dans le même établissement (très récemment ouvert) et qui m'avait régalé... Et comme je résiste difficilement à la tentation de renouveler un plaisir (pas vous ?), j'ai eu envie de le retrouver dimanche dernier.

 

   Mal m'en a donc pris, puisque la "Le Croisic" s'était transformée en une infâme "chose" plus Teutonne que Bretonne, à la consistance caoutchouteuse et d'une vague couleur marron !

 

   Et alors ? me direz-vous... Vous avez rappelé le serveur et fait rapporter l'objet en cuisine ? NON, je n'en ai rien fait... je n'ai pas voulu gâcher la soirée partagée avec mon épouse et me faire remarquer au milieu des convives de cette soirée de clôture des fêtes patronales de Campello qui rassemblait une grande foule sur le "Paseo" et remplissait les terrasses des nombreux restaurants.

 

   Passe encore que le dîner fut médiocre... mais que dire de la nuit !

   La Francfort fut longue et difficile à digérer et le café noir et fort du matin fut le bienvenu pour en dissiper les relents.

   C'était donc le "fiel" du jour... aujourd'hui jeudi 23 juillet, car j'ai un peu attendu et réfléchi pour m'assurer que je ne laisserais pas passer une pareille faute de goût qui m'attriste pour la réputation que nous font porter à nous Français, et à nous Bretons de surcroît, des concitoyens professionnels qui prennent ce genre de liberté disqualifiante.

 

   Car, les bonnes saucisses pour réussir cette galette existent bel et bien dans plusieurs commerces de Campello, à commencer par les supermarchés locaux, sous deux appellations suivant la taille : "longaniza fresca" ou "butiffara fresca"...

  Elles ne concurrenceront sans doute jamais (sous nos palais...) nos bonnes vieilles saucisses de campagne du fin fond de la lande bretonne, je vous l'accorde, mais elles peuvent à défaut soutenir la comparaison dans une galette...Qu'on se le dise!

2 à 1

Lundi 27 juillet 2009

 

   Un bon cavalier vous le dira : ne vous laissez jamais démonter car il ne faut pas rester sur un échec. Remontez dès que votre état vous le permet et surtout n’attendez pas !

 

   Fort de ce conseil, je n’ai pas trop tardé à vouloir effacer la déception de la crêpe et j’ai jeté mon dévolu sur une autre destination : l’Italie.

Attention ! Quand je dis l’Italie, c’est l’Italie…

   Car là aussi, les pizzaïoli d’opérette ne manquent pas ici et on a vite fait de déguster une pizza tout juste sortie du congélateur et passée rapidement au micro-ondes. Je vous laisse juges du résultat !

   Vous ne pouvez l’éviter : il vous faut sélectionner vos adresses. Donc vendredi dernier, 24 juillet, au sortir de la plage, vers 14h, je me suis souvenu d’un petit restaurant tout proche tenu par… une paire d’amis, l’un Roumain et excellent cuisinier, l’autre Italien et très bon pizzaïolo.

   Le sort en était jeté, je « remontais » avec l’intention cette fois de prendre ma revanche.

   Les choses se présentèrent d’emblée sous les meilleures auspices : un petite table pour deux en terrasse, rafraîchie par une petite brise de mer et l’accueil par un jeune serveur italien, des environs de Venise, parlant français et étudiant de son état, venu tout à la fois se faire une « pelote » pour l’hiver et passer quelques bonnes semaines de semi-vacances au bord de la mer.

   Et pour nous mettre dans l’ambiance, avant même que nous ayons eu le temps de choisir notre pizza, le voilà qui nous propose la « suggestion du chef » du jour : des spaghettis aux langoustines. Vous auriez hésité vous ?  Nous pas une seconde.

Le temps de déguster un rafraîchissement bienvenu avec quelques olives et voici qu’apparaissent dans chacune des deux assiettes, 4 énormes langoustines chevauchant toutes pinces dehors un monticule de pâtes colorées par des fragments de tomates et des ciselures d’herbes, dont l’indispensable basilic, le tout exhalant un parfum dont les convives des tables proches ont humé les vapeurs et n’ont en perdu ni l’odeur, ni la vue.

   Mais, pour le goût, cela nous était réservé ! Et croyez-moi, dès la première « fourchettée » de pâtes, j’étais vengé ! Cuites al dente, parfumées à la perfection, non seulement les pâtes mais également les langoustines, des spécimens « frais » à la chair encore bien ferme… Ce que je me fis confirmer par l’auteur du régal lui-même : son fournisseur habituel lui avait proposé le matin un lot de langoustines fraîches, ce qui lui avait donné l’idée de sa suggestion.

   Et il m’ a assuré qu’il allait faire en sorte de proposer ainsi chaque fois qu’il pourrait en être approvisionné, les mêmes pâtes aux langoustines, mais également au homard (frais là encore) et, pour ceux qui n’osent tenter l’aventure, aux grosses crevettes rouges, ce que nous appelons « gambas » en France.

 

   J’avais donc ma revanche et j’en étais fort satisfait.

   Mais, la vie est ainsi faite qu’elle vous sourit parfois au moment où vous ne vous y attendez pas.

   Et le lendemain même, samedi, un couple de jeunes amis, franco-espagnol, résidents de longue date, et devenus très proches, nous conviaient à dîner avec eux dans un restaurant asiatique (précision : je ne saurais sans doute jamais déterminer l’origine géographique des propriétaires, tant ce continent est vaste et ses ethnies nombreuses et les cuisines qu’elles ont « exporté » pas toujours aussi authentiques qu’on le souhaiterait quand on est curieux de les découvrir). Asiatique donc car leur fillette, un adorable petit tyran en herbe (mais comment ne pas fondre devant sa bouille « angélique ») avait décidé que ce serait « un chinois »…

 

   Or les « chinois » de Campello ne m’ont pas, pour ceux que j’ai essayé en maintenant près de quinze ans de connaissance du lieu, particulièrement marqué par la qualité de leur cuisine. Grossièrement, on dira qu’ils me paraissaient, à l’exception d’un « exécrable » au sens gustatif du terme, tout à fait ordinaires et pas vraiment recommandable en tant que « bonne table ». Sauf que le souvenir nous vint à tous les quatre d’avoir, chaque couple pour sa part, un jour fréquenté « le » chinois auquel on ne pense pas parce qu’il n’est pas sur les itinéraires habituels et même quotidiens de chacun d’entre nous. Et le souvenir qui nous en est revenu était relativement positif.

   Raison de plus pour l’essayer à nouveau !

   BINGO ! Il mérite la visite : bonne cuisine pas trop grasse (comparativement à la plupart des asiatiques d’ici), plats sortant des sentiers archi-battus, comme par exemple le canard laqué servi avec des petites crêpes (encore elles !!!) de riz que l’on badigeonne d’une sauce épaisse succulente et dans lesquelles on roule la viande et des émincés de concombre et d’oignon doux.

Essayez aussi les algues frites… et vous découvrirez que la cuisine asiatique peut, même en pleine saison et lieu touristiques, réserver de bonnes surprises sans pour autant être chère et galvaudée.

 

Donc, pour en revenir aux humeurs de ces billets, aujourd’hui nous étions sous le signe du Miel… Pourvu que ça dure… Et quoi qu’il en soit la revanche se clôture bien par un… 2 à 1. 

 

 

 

Note du Webmaster: le billet qui suit était prêt à temps... mais une fausse "manip" a retardé son insertion... quand je disais que n'était pas administrateur de site qui voulait !

 

 

¡ Lo Siento !

Jeudi 30 juillet 2009

 

« Lo siento », cette expression peut exprimer plusieurs formes de regrets ou de sentiments et en particulier celle que l’on adresse à un ami qui est dans la peine pour lui exprimer que l’on partage sa souffrance.

 

   Aujourd’hui, je veux dire à tous mes amis Espagnols  ¡ lo siento ! pour leur faire comprendre combien je partage leur peine après les deux attentats de Burgos et de Mallorca et comme eux je veux dire « basta ya »… ça suffit la violence, les morts, les blessés pour la soi-disant défense du peuple basque, la lutte pour une utopie criminelle.

 

   50 ans de tragédies, c’est trop ! C’est démesuré par rapport aux enjeux d’une revendication qu’elle quelle soit. Aujourd’hui on est entré dans le domaine du « terrorisme » au sens plein du terme que rien d’historique ne pourra jamais justifier et en tous cas pas les textes fondateurs de l’ETA qui étaient bien loin du marxisme et du culte de la violence

 

   Et que dire de plus que le Roi Juan Carlos lui-même : « Il faut les frapper à la tête et continuer jusqu’à en finir avec eux ». Cette traduction des propos qu’il a tenu à son arrivée à Mallorca m’est personnelle et peut-être pas tout à fait « littérale », mais elle illustre bien le sentiment général qui prévaut, de droite à gauche et chez les partisans comme chez les adversaires de l’approfondissement  de l’autonomie régionale. Le débat est aujourd’hui ailleurs… et nul ne sait ce que peut faire naître une violence aveugle.

 

Aujourd’hui, l’humeur n’était ni au miel, ni au fiel… mais à la tristesse et au douloureux souvenir des 828 morts de cette folie née il y a 50 ans.